LA TRANSAT QUÉBEC SAINT-MALO : DEPUIS 1984

Tous les quatre ans, depuis 1984, les coureurs océaniques du monde s’élancent sur le Saint-Laurent à partir de Québec. Leur destination : Saint-Malo. Entre le départ et l’arrivée, l’Atlantique, ses pièges et ses merveilles. Seule régate d’ouest en est, sans escale et en équipage, dont le tiers se déroule en eaux fluviales, la Transat Québec Saint-Malo est chère au cœur des aventuriers de la mer. 

André Langlois: amoureux de la mer, père de la Transat

Il fallait d’abord la rêver, cette course. Ce rêve, c’est André Langlois, amoureux de la mer, qui l’a d’abord fait au début des années 1980. Il imaginait une fête au cours de laquelle les voiliers défileraient sur le fleuve. Le 450e anniversaire du premier voyage de Cartier en terre québécoise lui aura offert une occasion inespérée de voir son rêve se réaliser. Pour ébaucher son projet, M. Langlois s’est allié à Gaston Truchon. Ils étaient loin de se douter qu’ils donneraient naissance à l’événement que l’on connaît aujourd’hui. 

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1984

UNE PREMIÈRE COURSE, ENTRE FESTIVITÉS ET PÉRENNITÉ 

La Transat connaît le succès dès sa création. La conjoncture lui est favorable; quelques semaines avant, la transat anglaise l’OSTAR amène les coureurs à Newport, ceux-là mêmes qui prendront le départ à Québec. Ainsi, parmi la cinquantaine de participants, une douzaine de pavillons canadiens, québécois pour la plupart. 

À l’époque, architectes et techniciens rivalisent d’audace pour créer des navires plus grands et plus performants et donnent ainsi naissance à des géants; une dizaine de multicoques sur 13 font plus de 20 m. 

Autre signe des temps : la course se professionnalise. Elle commence avant le départ, avec la recherche de fonds. Mike Birch s’adjoint deux alliés dont les noms feront histoire : Gerry Roufs et Réjean Desgagnés. Leur catamaran battra le record de la distance parcourue : 512 mn en 24 h. Ils ne seront que quatre à franchir la ligne d’arrivée, tant la course aura été rude. Loïc Caradec, à bord du Royale, signe la victoire après 8 jours, 19 heures et 57 minutes.

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1988

CAP SUR LE DÉVELOPPEMENT ET LA STABILITÉ

C’est dans une ambiance plus sobre que s’organise la deuxième course. Treize multicoques et six monocoques prennent part à cette mouture. En 1990, un nouveau règlement fixera la longueur des embarcations à 18,28 m, laquelle sera en vigueur pendant plus de 15 ans. Une période de stabilité s’amorce, favorisant le développement de la course. 

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1992 - 1996

PLUS INTERNATIONALE QUE JAMAIS

De grands noms d’Europe et d’Amérique du Nord ainsi que des records inégalés marquent les troisième et quatrième éditions de la Transat. Une jeune génération talentueuse s’amène à Québec. Les Florence Arthaud et Pierre Felhman laisseront leur marque. Arthaud, parce qu’elle est la première femme à se hisser dans le peloton de tête. Felhman, parce qu’il effectue le parcours en 10 jours et 15 heures, battant le record de la course en monocoque à 11,1 nœuds en moyenne. Serge Madec sur JetServices remporte la course en 7 jours, 21 heures et 35 minutes. Un temps auquel Loïck Peyron retranchera une heure en 1996, atteignant l’arrivée en 7 jours, 20 heures et 24 minutes, record toujours inégalé. 

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2000 - 2004

DES EMBARCATIONS BONIFIÉES ET DE GROS NOMS RÉUNIS

En 2000, recherche de performance oblige, les nouveaux trimarans sont presque aussi larges que longs. Franck Cammas, sur Groupama, complétera le trajet en 9 jours, 23 heures, 16 minutes. En 2004, Karine Fauconnier, sur le Sergio Tacchini, deviendra la première femme à remporter une épreuve de l’ORMA en équipage, signant un parcours admirable en 7 jours et 21 heures – à 36 minutes du record !

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2008

LES CLASS 40 ENTRENT EN SCÈNE

La nouvelle Class40 séduit. De dimensions plus modestes, ces bateaux rallient les bailleurs de fonds, qui souhaitent financer des vaisseaux performants en contrôlant leurs coûts. Franck-Yves Escoffier sur Crêpes Whaou! est couronné dans la catégorie Classe 50 pi Open et Halvard Mabire, sur Pogo Structures, domine du côté des Class40. 

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2012

UN DOUBLÉ SIGNÉ MABIRE ET UNE COURSE SOUS LE SIGNE DE LA CONTINUITÉ

Ils étaient 25 au départ, dont 20 en Class40, pour une course des plus captivantes. Cette huitième course passera à l’histoire alors qu’Halvard Mabire signera un doublé, en remportant la victoire une nouvelle fois en Class40. Le Français Erwan Leroux en multi50 sera le plus rapide et complétera le parcours en seulement 9 jours et 14 heures. 

Pendant plus de 30 ans, la Transat a connu un parcours jalonné de rebondissements, de victoires et de défis. L’édition 2016 n’y fera pas exception et en promet tout autant.

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2016

UNE ÉDITION EXCEPTIONNELLE !

2016 fut une superbe édition, avec dans chaque classe des scénarios inimaginables. Chaque arrivée a été incroyable, pleine de suspense et de surprises. On conservera des images très fortes de cette édition, le record de Spindrift 2, l’arrivée des trois Multi50 dans un mouchoir de poche et la bataille des Class40 pour le podium.

5 villes, 5 bouées : Pour cette 9e édition de la Transat Québec Saint-Malo, le comité de course a ajouter à nouveau plusieurs marques pour faire dévier les bateaux vers des villes riveraines (Lévis, Rimouski, Matane, Gaspé et percé), obligeant ainsi les équipages à se rapprocher des côtes pour le grand plaisir des spectateurs.